Paroles de Fondations le 17 juin 2019 à l’Institut de France : la philanthropie au secours de la terre et de la biodiversité

Pour cette nouvelle édition rajeunie de Paroles de Fondations, l’Institut de France a réuni le 17 juin 2019 dans son nouvel auditorium des Académiciens, des poètes explorateurs et des personnalités engagées afin de proposer des solutions concrètes pour sauvegarder la biodiversité mise en danger par les excès de l’activité humaine. Cette soirée exceptionnelle s’est articulée autour de trois temps forts ponctués de témoignages pour partager la connaissance, croiser les regards et passer à l’action.

La conférence fut  lancée par  Xavier Darcos, Chancelier de l’Institut de France, qui est revenu sur la nouvelle formule de Paroles de Fondations ainsi que sur la nécessité de penser la nature comme un tout vivant et organisé car « penser la planète c’est penser l’humanité ». Un court discours qui fut suivi par une allocution de Gaffar Ghousebasha, chef du pôle Biodiversité et Ecosystèmes au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Il a rappelé qu’agir pour la biodiversité c’était aussi agir sur nos comportements. En effet cette érosion du vivant est le fait exclusif de l’activité humaine qui menace d’extinction 1 million d’espèces. L’occasion de s’interroger sur la frénésie de consommation de nos sociétés et de penser une sorte de décroissance vertueuse pour préserver cette terre qui nous abrite.

Le premier temps fort de la conférence fut celui de l’état des lieux de la biodiversité. Une biodiversité du petit et de l’infiniment petit indispensables à notre survie. Furent mis en exergue les  liens étroits qui existent entre la biodiversité et le climat car celle-ci joue un rôle majeur dans la régulation climatique. Enfin, parmi les menaces qui pèsent sur la biodiversité furent évoquées celles qui proviennent d’une agriculture intensive et celles de la loi du tout marché. Les réponses à trouver sont innombrables et elles devront émaner d’une forme de Gouvernance mondiale. Penser une recomposition du politique et une agrégation des savoirs s’avèrent donc primordial pour préserver la biodiversité. A l’égard du climat, l’idée de devoirs humains semble un prérequis d’avenir.

Ce premier temps fort  fut suivi par l’intervention d’Alexandre Poussin. Ecrivain, poète et voyageur Alexandre  Poussin milite contre la déforestation des zones de forêt à Madagascar.  Il a évoqué l’idée de resacralisation de la forêt.

Le second temps fort fut consacré aux leviers de sensibilisation. Une sensibilisation qui doit passer par l’éducation au changement climatique. Fut évoquée également l’énergie au service du climat grâce au programme « Science et Enseignement » initié par EDF et soutenu par l’Académie des sciences. Face à l’urgence climatique et à ses réfugiés potentiels il est aussi nécessaire de repenser l’architecture afin qu’émerge une nouvelle biodiver-city-. Enfin, fut développée l’idée de notre transformation intérieure qui est un levier important pour appréhender la biodiversité. Comme le disait Socrate « Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux ».

La soirée fut également l’occasion de revenir sur l’engagement citoyen avec le collectif « On est Prêt » qui a réussi grâce aux réseaux sociaux et à une vidéo Youtube à mobiliser pour le climat des milliers de citoyens célèbres et anonymes.

Lors du dernier temps fort fut évoqué le passage à l’action pour sauver la planète terre. Le public a pu découvrir l’engagement des fondations abritées à l’Institut de France et notamment  celui de la Fondation Yves Rocher très attachée aux arbres qu’elle replante un peu partout sur le territoire et de par le monde.

« Aux arbres citoyens » telle pourrait être la conclusion de cette nouvelle session de Paroles de Fondations qui a réuni le savoir, le vouloir et le pouvoir.

Retrouvez le programme complet et la liste des intervenants de Paroles de Fondations en suivant  ce lien : https://www.eventbrite.fr/e/billets-paroles-de-fondations-sauver-la-planete-terre-62568298465