La santé des femmes : un projet d’avenir

En 1975, Jean Ferrat écrivait que « la femme était l’avenir de l’homme ». Une phrase aussi poétique que militante dont la modernité nous saisit toujours aujourd’hui.

 

Soucieux de s’inscrire dans la contemporanéité et dans la prise en compte du féminin, les Laboratoires Organon ont décidé de faire de la santé des femmes, santé gynécologique et cardio-vasculaire, un levier fort de leur engagement. Une santé des femmes qu’il est urgent de prendre en charge sans occulter sa singularité et en levant les tabous qui l’entourent. En effet, rappelons que depuis l’Antiquité la santé des femmes n’est pas considérée de la même manière que celle des hommes. Et cela a eu des conséquences sur la médecine d’aujourd’hui.

Pour faire un état des lieux de la santé au féminin, les Laboratoires Organon ont initié avec le soutien d’Ipsos une étude auprès de 1000 femmes âgées de 18 à 80 ans autour des 3 thématiques suivantes :

  • L’accès au soin : les raisons du renoncement.
  • Santé des femmes et politiques publiques.
  • Information et prévention en santé des femmes.

Publiés le 31 mars 2022, les résultats de l’étude confirment nos inquiétudes concernant la santé cardio-vasculaire des femmes.

  • 1 femme sur 5 consulte un cardiologue.
  • 1 femme sur 5 ne prend pas rendez-vous avec un cardiologue par peur.
  • Pour 65% des femmes, la prévention des maladies cardio-vasculaires est insuffisante.
  • Les femmes méconnaissent les facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires.
  • 59% des Françaises manquent d’information autour des maladies cardio-vasculaires.
  • La plupart ignorent que c’est la 1ère cause de mortalité chez les femmes en France.

A l’occasion de la publication de ces résultats, la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire-Institut de France était invitée à témoigner au cours d’une réunion virtuelle organisée par les Laboratoires Organon avec le soutien de l’agence Portland et réunissant de nombreux acteurs de la santé féminine.

  • Gwendoline Corfield,  députée européenne.
  • Muriel Salle, maitresse de conférences, co-responsable de la Mission Egalités à l’IEP de Lyon.
  • Olivier Henno, sénateur du Nord.
  • Anne-Laure Syrieix, Vice-présidente en charge des affaires sociales de la FAGE Intervention sur  la  santé  des  étudiantes.
  • Docteur Danielle Hassoun, gynécologue obstétricienne.
  • Caroline Combot, secrétaire générale de l’Organisation nationale syndicale des sages-femmes.
  • Emie Jourdain, vice-présidente de l’Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes.
  • Professeur Ariel Cohen, cardiologue président de la Société Française de Cardiologie.
  • Astrid Manfredi, chargée de missions communication à la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire-Institut de France.

L’analyse des résultats de l’étude et les différentes prises de parole ont fait ressortir combien sont encore vivaces les inégalités entre les hommes et les femmes en matière de santé. Car si les femmes vivent plus longtemps en raison de conduites à  risque moins importantes, elles vivent aussi plus longtemps en moins bonne santé. Par ailleurs, si la précarité est une injustice affectant autant les hommes que les femmes, elle a davantage de répercussions sur la santé féminine et notamment sur la santé cardio-vasculaire.

Enfin, a également été soulignée une forme d’androcentrisme* du savoir médical. Un androcentrisme sans doute plus prégnant dans le domaine des maladies cardio-vasculaires malgré les progrès significatifs initiés ces dernières années. Et si cet androcentrisme était au cœur de la crainte ressentie par les femmes de consulter un cardiologue ? Et si tous les acteurs scientifiques des maladies cardio-vasculaires avançaient enfin ensemble pour faire émerger une grande cause de santé publique autour du cœur des femmes ?

Autre sujet d’inquiétude, la méconnaissance par les femmes des facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires et notamment la méconnaissance de leurs modifications hormonales (prise de contraception, grossesse, ménopause) responsables d’un risque cardio-vasculaire spécifique qu’il est pourtant primordial de prendre en compte.

Passionnante, enrichie par le savoir-être et l’expertise des différents interlocuteurs, cette réunion a mis en exergue combien nous devons collectivement progresser sur la prise en charge de la santé des femmes et combien elles ont besoin du soutien et de l’accompagnement de toutes les bonnes volontés, qu’elles soient scientifiques ou politiques. Pour que les maux de leurs corps ne soient pas moqués, déconsidérés ou moins bien pris en charge.

 « Contrairement à ce qui nous est demandé, notre corps ne peut pas être constamment en forme, beau, maigre, désirant, sans carence ni hématome. Il a des coups de pompe, des baisses et des montées d’hormones, des addictions. Il est parfois blessé. Notre corps doit pouvoir reprendre son souffle. Il nous appartient, il est notre meilleur instrument : nous le voulons en bonne santé, capable de se défendre, et libre ». Ces quelques phrases sont extraites de l’essai « Notre corps, nous-mêmes » qui fut publié en 1973 aux Etats-Unis par un collectif de femmes. A les lire en 2022, nous réalisons combien ces femmes d’avant-garde avaient vu juste et combien leur engagement est toujours d’actualité.

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*L’androcentrisme (du grec andro-, homme, mâle) est un mode de pensée, conscient ou non, consistant à envisager le monde uniquement ou en majeure partie du point de vue des êtres humains de sexe masculin.

Sources :

  • Enquête Ipsos initiée par les Laboratoires Organon

  • France Culture