Le premier coeur artificiel : l’exception française

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Prototype du premier coeur artificiel

 

L'équipe de chirurgie Cardio-Vasculaire de l'hôpital Georges Pompidou dirigée par le Professeur FabianiC’est avec fierté, la fierté de ceux qui cherchent et trouvent, que les Professeurs Carpentier, Latrémouille, Fabiani et toute l’équipe soignante ont accueilli le 21 décembre 2013 dans le service de chirurgie cardio-vasculaire de l’hôpital Georges Pompidou  Marisol Touraine, Ministre de la Santé, accompagnée de Martin Hirsch, Directeur de l’APHP. Des honneurs bien mérités assortis d’un message du chef de l’état pour une équipe qui a fait du cœur un pari hors du commun mené par un homme hors du commun : le Professeur Alain Carpentier. Chirurgien aux mains d’or, nobélisable de médecine pour ses admirateurs,  cet homme d’exception se bat depuis la fin des années 60 pour que notre cœur ne cesse pas de battre. Convaincu que la Recherche est la  grande bataille à mener, Alain Carpentier a toujours été sur le terrain de l’innovation. Des valves en tissus animaux, au cœur artificiel de première génération, jusqu’à ce petit bijou de technologie qui a la physiologie d’un cœur normal avec ses ventricules et ses battements oscillant au rythme des émotions, Alain Carpentier fut, est et restera un passionné incontestable du cœur humain.

 

Au-delà de la performance, ce cœur artificiel est aussi une réussite collective, l’alliance réussie de la science et de l’industrie sans laquelle ce prototype n’aurait pas vu le jour. Implanté virtuellement pour test sur les scanners de 120 patients, le cœur artificiel du Professeur Carpentier a nécessité une intervention de plus dix heures orchestrée par les Professeurs Duveau et Latrémouille, autres orfèvres de la chirurgie cardiaque. Agé de 75 ans, le patient qui souffrait d’une insuffisance cardiaque  irréversible dit se sentir bien et réclame du Coca allégé  dans un éclat de rire désarmant car l’anglicisme « light » ne plait pas à cet homme au sens de l’humour et au caractère bien trempés. Une rencontre d’exception entre un patient pas comme les autres et un chirurgien-chercheur de génie qui a préféré ne pas être présent pendant l’intervention. « Trop d’émotions » confiait-il aux journalistes. Une réussite humaine et une conquête technologique dont le coût financier a été voulu égalitaire par le Professeur Carpentier afin qu’à terme des millions de cœurs artificiels puissent être implantés sans discrimination.

Un exploit dont le succès réjouit Danièle Hermann, qui fut opérée à deux reprises par le Professeur Carpentier, et qui organisa de nombreux événements destinés à promouvoir et à financer certains de ses travaux de Recherche.

Longue vie au cœur Made in France !