Anne-Clémence Vion : une vision optimiste de la recherche

Crédit photo : C. Blanchard

Lauréate de la bourse de recherche « Danièle Hermann-cœurs de femmes » en septembre 2019 pour son projet « Comprendre la prédisposition féminine aux anévrismes intracrâniens », Anne-Clémence Vion* est une chercheuse de 34 ans déterminée et dynamique qui a su mettre son temps à profit durant cette difficile année 2020. Grâce à la bourse de recherche attribuée par la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire, elle a pu aux côtés de son équipe redémarrer son activité dès le mois de mai. Ensemble, ils ont investi dans du matériel (un artériographe) dans l’objectif de doubler leur capacité de travail sur la réactivité vasculaire et donc d’avancer plus rapidement sur le projet.  Enfin, ce financement a également permis la mise en place de formations à destination du personnel en charge des animaux afin d’améliorer les protocoles et de maintenir un bien-être animal optimal. Une initiative consciente du vivant que nous saluons.

De la cérémonie à l’Institut de France où son projet fut mis à l’honneur, Anne-Clémence Vion garde un souvenir ému. Une émotion face à ce lieu rempli d’histoire, mais aussi face aux membres du conseil scientifique de la Fondation qui s’investissent au quotidien pour promouvoir la recherche cardio-vasculaire, qu’elle soit clinique ou fondamentale. Cette émotion fut d’autant plus grande qu’Anne-Clémence Vion remporta à cette occasion sa première distinction scientifique. Une reconnaissance qui n’a pas de prix.

Déjà dans les starting-blocks, les prochains mois elle les imagine bien remplis et dédiés à son projet de recherche. Son premier objectif sera d’identifier les éléments qui participent à la prédisposition féminine aux anévrismes intracrâniens. A plus long terme, son ambition serait d’initier une recherche sur des agents pharmacologiques qui pourront prévenir ou ralentir la formation d’un anévrisme.

A la question quelle serait votre découverte majeure sur le cœur des femmes, Anne-Clémence Vion nous répond en toute modestie car elle sait combien la tâche est ardue. Plutôt qu’une découverte spécifiquement concentrée sur la femme, Anne-Clémence Vion préfère l’idée « d’une découverte qui intégrera pleinement les spécificités féminines et masculines dans les pathologies cardiovasculaires ». « Beaucoup de travaux se sont concentrés et se concentrent encore sur le rôle des œstrogènes dans la protection (puis la perte de protection lorsqu’ils disparaissent) cardiovasculaire des femmes. Bien que particulièrement important, cet axe n’explique pas 100% des différences homme-femme, en particulier dans l’anévrisme intracrânien», rajoute-t-elle.

Parmi les initiatives d’avenir lui tenant le plus à cœur, Anne-Clémence Vion nous confie qu’elle aimerait davantage explorer les autres mécanismes cellulaires différenciant entre hommes et femmes, avec un intérêt particulier pour les vaisseaux sanguins. Un « organe » qu’elle connait bien et dont on pressent qu’il lui inspirera de nombreux défis scientifiques.

Impressionnée par les gens ordinaires qui vont au bout de leurs idées, pratiquant volontiers la couture pour se détendre, Anne-Clémence Vion est une chercheuse de son temps préoccupée par l’écologie et les difficultés du monde mais néanmoins dotée d’un tempérament positif. Un état d’esprit combattif que l’on retrouve dans sa devise favorite « Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient ».

Nous souhaitons une longue et belle carrière à la talentueuse Anne-Clémence Vion, lauréate 2019 de la bourse de recherche « Danièle Hermann-Cœurs de femmes ».

* Anne Clémence Vion est chercheuse en biologie vasculaire à l’Institut de Thorax situé à Nantes.

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Résumé de l’avancée du projet scientifique d’Anne-Clémence Vion

 

Pour en savoir encore davantage sur les recherches scientifiques menées par Anne-Clémence Vion, n’hésitez pas à vous rendre sur le site internet de la Structure Fédérative de Recherche en Santé François Bonamy placée sous la tutelle de l’Université de Nantes, de l’Inserm, du CNRS et du CHU de Nantes et qui fédère les laboratoires de recherche nantais en biologie/santé.