« PROGRAMME DE RECHERCHE DANIELE HERMANN CŒUR DE FEMMES » : DES RESULTATS ENCOURAGEANTS DANS LA RECHERCHE SUR LA PREECLAMPSIE

En juin 2016 était remise à l’Institut de France à Daniel Vaiman, Directeur de Recherches Inserm 1, et à son équipe la première bourse de recherche du « Programme Danièle Hermann cœur de femmes » pour ses travaux innovants sur la prééclampsie, une maladie grave de la grossesse.

Two years on, this prestigious grant worth 50,000 euros has enabled Daniel Vaiman to achieve some very encouraging results. It has also been a vindication of the Foundation for Cardiovascular Research’s approach to its goal of promoting and financially supporting research that’s specifically focused on women’s cardiovascular health.

La prééclampsie est une pathologie majeure de la grossesse humaine. Elle affecte 2 à 8% des grossesses avec des conséquences parfois gravissimes pour le fœtus, voire pour la mère. La prééclampsie, caractérisée par une hypertension gestationnelle et une protéinurie, impacte de façon très forte l’endothélium vasculaire, via des molécules d’origine placentaire susceptibles d’affecter tous les organes maternels par la circulation. Les conséquences pathologiques de la prééclampsie au cours de la grossesse constituent un sujet d’étude majeur des chercheurs s’intéressant à cette maladie, cependant, l’étude des conséquences possibles à long terme de la pathologie commence à mobiliser l’attention de la recherche, en particulier dans le domaine cardiovasculaire. L’épidémiologie a en effet récemment révélé que les femmes ayant souffert d’une grossesse prééclamptique ont des risques accrus par rapport aux femmes ayant une grossesse normale de souffrir de conséquences à long terme, en particulier au niveau rénal, cardiaque et vasculaire. L’étude de la défaillance cardiovasculaire chez la femme est encore sous-étudiée, et la prééclampsie fournit un biais d’étude très intéressant focalisé sur le contexte féminin. Les résultats apportés par l’étude de ce sujet pourront avoir des implications générales sur la compréhension de spécificités de la santé cardiovasculaire féminine.

Le coeur du projet déposé par Daniel Vaiman repose sur un modèle murin (modèle de souris) de prééclampsie développé depuis 2012. L’étude proposée est basée sur un modèle de prééclampsie précoce et sévère, et sur une analyse à haut débit de l’expression des gènes, elle pourrait donc apporter des éléments mécanistiques manquant pour comprendre les conséquences de la pathologie.

Les résultats obtenus dès à présent sont encourageants et confortent l’hypothèse que la prééclampsie provoque sur ce modèle animal des modifications du système cardiovasculaire qui se manifestent sur le long terme et sont susceptibles de donner naissance à une pathologie cardiaque. La poursuite de ce projet de recherche permettra, par son extension sur un groupe plus important d’animaux, d’assoir ces résultats préliminaires et d’explorer plus en profondeur les mécanismes moléculaires impliqués.