La recherche pour le cœur des femmes

Une recherche paritaire

POUR UNE RECHERCHE PARITAIRE

 

Pour la première fois en France un conseil scientifique a été créé à l’initiative de la Fondation Recherche Cardio-Vasculaire-Institut de France sous l’égide de l’Académie des Sciences.

OBJECTIF: Elaborer des programmes de recherche mobilisateurs faisant avancer la connaissance et les pratiques dans le domaine spécifique des maladies cardio-vasculaires des femmes.

Il s’agit de mieux connaître les facteurs de risque spécifiques aux femmes, de faciliter l’établissement du diagnostic et d’identifier les conditions d’une prise en charge thérapeutique plus satisfaisante.


A quand la parité dans la recherche ?

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Jusqu’à présent, la vaste majorité des recherches dans le domaine cardio-vasculaire ont été effectuées sur le plan expérimental chez des animaux mâles, et sur le plan clinique sur des hommes. Ensuite, leurs résultats ont été appliqués aux femmes sans prendre en compte leurs spécificités biologiques et sociales.

Il y a donc urgence à prendre en compte le cœur de la femme dans toute sa singularité et dans sa globalité car les cellules du cœur, comme celles du corps dans lequel il bat, sont différentes pour la femme et l’homme avec leurs 60 000 milliards de cellules ayant des chromosomes sexuels différents, XX pour une femme, XY pour un homme.

Ces chromosomes qui font toute la différence se sont construits au cours de l’évolution comme une suite de compromis entre reproduction et survie, avec des contraintes différentes pour les hommes et pour les femmes.

Leurs gènes (de l’X et de l’Y) s’expriment différemment selon le sexe et, cellule par cellule, orchestrent le fonctionnement du génome dans sa totalité, avec des hormones différentes, et des environnements différents.

C’est l’analyse des conséquences de ces évolutions majeures qui reste à faire, aussi bien pour améliorer la connaissance que pour améliorer le diagnostic, le traitement et la prise en charge en général des femmes. 


VERS UNE RECHERCHE QUI N’OUBLIE PLUS LE SEXE DES MALADES 

Si la médecine appliquée aux hommes progresse grâce à l’accumulation des preuves scientifiques, on peut faire le constat stupéfiant que celle qui s’adresse aux femmes aujourd’hui subit moins cette règle.

Pourtant on ne peut ignorer, que dès la conception, l’embryon mâle ne se comporte pas de la même façon que l’embryon femelle, alors même que les hormones sexuelles n’ont pas encore fait leur apparition. Tout simplement parce que les gènes du chromosome X ne s’expriment pas de la même façon pour une femme qui a deux chromosomes X alors que l’homme n’en a qu’un. Et bien sûr parce que les gènes exprimés par le chromosome Y s’expriment exclusivement chez le mâle tout au long de sa vie.

Le rôle des gènes portés par les chromosomes sexuels, X et Y, celui des hormones sexuelles, et celui des différences socio-culturelles entre hommes et femmes doivent être systématiquement analysés pour comprendre les différences entre la maladie cardio-vasculaire de la femme, et celle de l’homme.

Peux d’études se sont attachées à décrire de façon systématique et approfondie les mécanismes de base en jeu, et encore moins ce qui résulte des influences environnementales, nutritionnelles et sociétales.

Cette nouvelle recherche spécifique et innovante ouvrira
à des avancées considérables en médecine

En effet grâce à une meilleure compréhension des mécanismes en jeu dans la maladie cardio-vasculaire de la femme, c’est une stratégie d’amélioration du traitement chez la femme qui sera désormais possible.

Le défi pour le futur, le défi de ce Programme de Recherches sera donc d’expliquer ce qui rend compte des différences entre mâles et femelles, tissu par tissu pour que de nouvelles thérapeutiques voient le jour.